Pour cette 3e éditions de la remise des Prix télévisuels, nous vous donnons rendez-vous le 19 septembre 2023 au SIEC (Salon International des Espaces Commerciaux).
Dans cette attente nous vous proposons de vous faire découvrir et de vous présenter les documentaires qui ont été sélectionnés par le jury pour cette éditions 2023.
« L’invention du luxe à la française »
Ce docu-fiction illustre comment la volonté politique peut changer radicalement la situation dans de nombreux secteurs de l’économie.
En 1665, la France importe deux fois plus qu’elle n’exporte.
Pour remédier à cette situation Louis XIV et son ministre Colbert décident de rattraper le retard du commerce extérieur dans trois secteurs clefs : la miroiterie, la draperie et la porcelaine.
Venise sait fabriquer de grands miroirs, la fabrication du drap est dominée par les Pays Bas, la Chine excelle dans la porcelaine.
Pour égaler, voire dépasser, ces concurrents étrangers qui sont protégés par des secrets de fabrication le pouvoir n’hésite pas à investir, à débaucher les meilleurs entrepreneurs et ouvriers étrangers et même à utiliser ce qu’on appelle aujourd’hui l’espionnage industriel.
Le résultat est éclatant, en moins d’un siècle la France devient la championne du luxe alors qu’émerge un autre débat : libéralisme contre dirigisme.
Résumé du documentaire par Marc Benoun, rediffusé sur Arte le 30 avril 2022
« Les géants de l’internet contre les petits commerçants, la guerre est déclarée »
Pour illustrer les géants du commerce en ligne, ce reportage a détaillé l’impressionnante organisation du réseau logistique d’Amazon lui permettant de livrer au domicile du consommateur, souvent gratuitement, quelques heures après la commande.
Une offre de centaines de millions de produits et un outil technologique de pointe font que le moteur de recherche d’Amazon est devenu une référence en termes de recherche sur les marques. Une aubaine notamment pour les industriels souhaitant vendre sur sa place de marché (même si les commissions prélevées sont importantes).
Mais, revers de la médaille, cela se traduit par des cadences de travail élevées pour ses salariés en entrepôt ou chez les prestataires auprès desquels Amazon externalise la livraison. Ce point évoqué, associé à des reproches fréquents sur ses pratiques fiscales, peut conduire à l’appel au boycott, au nom de la défense du petit commerce.
Et pour couvrir la nouvelle tendance d’une consommation plus responsable, le reportage présente aussi :
Résumé par Gilles Pacault de 90‘ Enquête, diffusé par TMC – le 12 avril 2022
- de nouveaux équipements facilitant la vente directe de produits locaux (casiers de distribution automatique dans les magasins fermiers) ;
- des entrepôts de dépôt- ventes, véritables vide-greniers permanents, privilégiant d’ailleurs largement le troc ;
- la vente de chaussures de luxe d’occasion, mais remises à neuf par le fabricant d’origine ;
- plus innovant encore un site de location de vêtements avec système d’abonnement, permettant à la consommatrice « Fashion victim » de renouveler régulièrement son « dressing », à moindres frais.
« Marché du luxe de seconde main »
Le documentaire explore le marché du luxe de seconde main, défini comme rassemblant les vêtements et accessoires dits « vintage », c’est-à-dire de plus de 20 ans. Le sujet est abordé sous différents points de vue parmi lesquels celui d’entrepreneurs recherchant et commercialisant ces vêtements et celui des clients. L’approche choisie permet de comprendre les facettes de ce marché en alternant des points de vue qui passent des entrepôts et revendeurs professionnels à la clientèle finale.
On découvre ainsi que c’est au milieu des tonnes de vêtements « récoltés » chaque jour que des premières opérations de tri se font : les vêtements et accessoires doivent en effet être à la fois en bon état, repérés comme datant de plus de vingt ans et enfin de bonne qualité. Quatre jeunes entrepreneurs allemands ayant créé ensemble une activité dans ce domaine se déplacent jusqu’en Italie pour trouver les trésors qu’ils rapporteront dans leur pays où la demande est de plus en plus forte. Les opérations de tri qu’ils effectuent dans un des entrepôts de stockage de vêtements d’occasion du sud de l’Italie sont précis, experts. Ils savent exactement quels types de pièces vont intéresser leur marché et les repèrent d’un œil professionnel, aidés par les propriétaires de l’entrepôt. On découvre aussi des modes d’achat mis en place par certains entrepôts qui laissent un temps limité aux revendeurs pour explorer les amoncellements de vêtements. La question importante des contrefaçons et de leur repérage est également abordée.
Le reportage s’attarde aussi sur la clientèle de ce marché que l’on montre jeune, en quête d’originalité, motivée avant tout par le désir de porter des tenues que l’assemblage des vêtements rend uniques. Une jeune cliente mannequin se montre émerveillée des trouvailles qu’elle peut faire, l’art de chiner faisant partie du plaisir de ces achats.
La dimension environnementale de cette économie circulaire est abordée par les entrepreneurs de ce marché qui semblent avoir conscience du fait que leur activité peut aussi générer des achats compulsifs.
Résumé par Zysla Belliat, diffusé sur Arte – Regards le 28 novembre 2022
« Fabuleux marché de la seconde main »
Un documentaire vraiment dans l’air du temps car le consommateur fait face depuis plus de deux ans à une inflation galopante qui entame gravement son pouvoir d’achat réel.
Ce documentaire fait donc le tour des différentes solutions qui se sont récemment développées de façon spectaculaire, particulièrement prisées par les jeunes générations. Certaines existaient depuis longtemps, par exemple les brocantes-vide greniers, mais elles ont pris une nouvelle ampleur, d’autres, nouvelles sont apparues de façon étonnante comme les grandes enseignes de l’électroménager qui se mettent à pratiquer la revente de matériel de seconde main !
Le documentaire fait ainsi un inventaire très complet, très bien illustré, avec de nombreux témoignages de particuliers et de professionnels recueillis à travers toute la France. Parmi tous les exemples passés en revue, on remarquera en particulier un phénomène nouveau, l’apparition de véritables « professionnels » du vide- grenier qui se sont mis à implanter des magasins permanents de vide- grenier ! Déjà près de quarante sites de ce type existent à travers toute la France et apparemment ce n’est qu’un début !
En résumé, un mouvement majeur à suivre dans les mois et années qui viennent, d’autant qu’il s’inscrit aussi dans la prise de conscience de la nécessaire lutte contre le gaspillage et du souci grandissant du recyclage et d’une certaine « sobriété ».
Résumé par Gérard Noël, diffusé par M6 – Capital le 26 juin 2022
https://www.facebook.com/watch/?ref=embed_video&v=1061838651102159
« Tout plaquer pour ouvrir un commerce, ils osent l’aventure »
En 2021, dans l’année post-Covid, un million d’entreprises ont été créées, chiffre record : un Français sur deux a rêvé de devenir son propre patron.
Zone Interdite a suivi pendant une année plusieurs candidats dans ce rêve et dans le grand saut vers l’inconnu car s’installer à son compte, « tout plaquer », signifie avoir le sens du risque et faire beaucoup de sacrifices personnels.
C’est le pari fait par Nafissatou, diplômée d’une école de commerce. À ses 39 ans, malgré le fait d’être mère d’une famille nombreuse de sept enfants elle se lance dans un projet de pâtisserie afro-chic avec le but de mettre en valeur cette pâtisserie peu connue en France. Pour vivre sa passion, pour faire de très beaux gâteaux pleins de couleurs, Nafissatou doit jongler entre sa vie de famille (et sa prochaine maternité) avec le pari de trouver un local approprié et obtenir les prêts bancaires nécessaires pour réussir son rêve. Installée en proche banlieue de Paris, grâce à son énergie et ténacité elle ouvre son négoce « Le Kori Doré » à Puteaux.
À Saint-Briac, Julie et Amel, quittent leur travail pour une nouvelle expérience : faire les marchés avec un camion et devenir épiciers ambulants éco-responsables. Les problèmes liés à l’achat du camion, les imprévus ainsi que le fait de travailler en couple et jumeler leur vie de famille avec cette nouvelle profession a une heureuse issue car « les Agités du Biocal » parcourent toujours les marchés bretons et sont sur Instagram et Facebook.
Réaliser ce rêve est également le défi de deux amies, Agathe et Stéphanie. Ayant travaillé plus de vingt ans dans le prêt-à-porter, à l’âge de 50 ans, elles arrivent à ouvrir dans le vieux Lille un grand « Concept Store » proposant la vente de vêtements et objets déco avec un espace pour travailler et organiser des expositions ainsi que de la restauration. Mais bien avant l’ouverture les deux associées devront mettre en caution leur appartement respectif et affronter les joies de la comptabilité et traverser d’autres péripéties. Actuellement, « Solange, Marguerite et les autres » est devenue une adresse à la mode dans la ville.
Le quatrième exemple suivi par Zone Interdite est celui d’Alice et Christian, anciens responsables de Marketing en Suisse. Ce jeune couple décide de tout abandonner et de s’installer en plein cœur de Paris pour, sans aucune expérience, s’aventurer dans la restauration végétarienne tendance. Après plus d’un an et demi à faire face au stress et aux nombreux imprévus de l’entreprenariat, ils réussissent à ouvrir « Plan D-Dwich », grâce un financement presque exclusif de leurs parents. Leur restaurant est devenu un franc succès.
Résumé par Elena Lizon, diffusé par Zone interdite – M6 du 2 octobre 2022
« Les rois du marché de l’occasion »
Chiner dans les brocantes, foires -à -tout ou vide-greniers pour dénicher un meuble, un jouet ou un vêtement se fait désormais en quelques clics, devant un écran.
Si le marché de l’occasion existe depuis toujours, il a pris récemment un essor spectaculaire (+ 40 % en 3 ans). Il a surtout changé profondément de nature avec le développement du numérique qui facilite la démarche de revente directe entre particuliers.
Après le succès initial de sites généralistes, comme E-bay ou le Bon Coin, sont apparus des sites spécialisés comme, pour le prêt à porter, celui de Vinted (habile contraction de vintage et wanted).
Son développement spectaculaire (né en Hollande, présent aujourd’hui dans 12 pays) y est détaillé, s’appuyant largement sur les influenceurs et les millions d’abonnés de leurs réseaux sociaux.Si la vente d’occasion se développe autant c’est bien sûr parce qu’elle associe l’argument écologique de lutte contre le gaspillage, à un avantage économique important : deux à trois fois moins cher que les articles neufs, pour une valeur d’usage identique.
Et cette évolution sociétale de la consommation semble bien partie pour durer.
Bien entendu les enseignes de la grande distribution ne sont pas restées insensibles à ce développement de l’occasion : elles ont créé des corners dédiés dans leurs hypermarchés et testent de nombreuses nouvelles formules.
Smartphones et ordinateurs n’échappent pas à cette vogue à travers une présentation détaillée du succès de Back Market, et ses 100 milliards $ de chiffre d’affaires, la plateforme de contact entre acheteur potentiels et re-conditionneurs.
Ce reportage met aussi en lumière les risques de tromperie ou de fraude auxquels certains acheteurs sont exposés et comment les plateformes, qui se présentent comme tiers de confiance, luttent pour y faire rempart, en multipliant conseils et bonnes pratiques.
Résumé par Gilles Pacault de 90’ Enquête, diffusé sur TMC le 12 avril 2022
« Commerces de centre-ville : opération survie face à la crise »
Les commerces de centre-ville connaissent une période difficile surtout dans les villes moyennes qui sont devenues de véritables déserts commerciaux.
Ce documentaire présente les difficultés rencontrées par les commerçants, les réactions des municipalités et les nouvelles idées d’animation.
Vierzon souffre d’une rue piétonne sinistrée. Changement des modes de vie avec un habitat pavillonnaire plus favorable à la périphérie, déplacement du magasin GIFI, la locomotive de centre-ville, stationnement difficile et fermeture du principal employeur local. Mais malgré cette situation défavorable, certains commerçants ont su réagir en délocalisant leurs magasins vers un autre axe de circulation.
Montrouge est un bon exemple de municipalité qui a su affronter l’adversité grâce à un maire très impliqué et un manager de centre-ville actif et créatif. Utilisation du droit de préemption avec rachat des locaux vacants reloués à des prix très attractifs, choix judicieux des commerces souhaitables comme les commerces de bouche et les brasseries. Face à l’arrivée du métro, création d’un groupement de commerçants disposant d’un site internet avec retrait des achats à la sortie de la station.
D’autres solutions existent pour maintenir l’attractivité des rues piétonnes : les magasins éphémères. Les principes de fonctionnement d’une chaine de magasins éphémères sont longuement décrits avec des exemples à Lille, Bellegarde ou Annemasse. Les facteurs clefs de succès sont dévoilés, une offre adaptée à base de petit électroménager, l’exploitation des principes de vente et de marchandisage modernes, des prix très compétitifs soutenus par des achats par lots.
Résumé par Marc Benoun du documentaire vu sur YouTube en 2022
https://www.facebook.com/watch/?v=1746236405547532
« Derrière le sourire d’Amazon »
Les Canadiens dépensent près de 10 milliards de dollars par année sur Amazon.ca. Le géant du commerce en ligne est un paradis pour les consommateurs, mais il peut devenir infernal pour les vendeurs qui s’y aventurent.
Faut-il s’inquiéter de sa domination, de ses pratiques d’optimisation fiscale, de la présence grandissante des vendeurs étrangers sur la plateforme et de la multitude de données qu’elle accumule sur les citoyens?
Radio- Canada a fait enquête. Dans ce dossier sur le géant Amazon, la réalisatrice Sonia Desmarais a fait appel à Brigitte Alepin, experte en fiscalité équitable, pour expliquer pourquoi l’évasion fiscale agressive d’Amazon est un problème majeur.
On y découvre aussi qu’Amazon est un géant à deux têtes. Il est l’opérateur de la plateforme de vente en ligne, mais il est aussi un détaillant qui vend ses propres produits ou des produits qu’il achète à des fournisseurs, parfois au détriment des vendeurs.
Cette enquête nous ouvre les yeux sur les sentiers dangereux du commerce sur le net.
Résumé par Madeleine Champagne du documentaire, rediffusé sur Radio-Canada en 2022
« Livreurs de colis, les prolétaires du dernier kilomètre »
Le commerce en ligne s’appuie sur la promesse d’une livraison gratuite à domicile pour asseoir son développement. Mais derrière cet argument marketing, qui paye le vrai prix de la livraison ? Ce reportage analyse en détail les pratiques, les organisations et les enjeux du secteur de la livraison de colis en Suisse.
Il souligne que, même si la logistique tente d’optimiser son fonctionnement, c’est en fin de course toujours encore un humain qui finalise la livraison des colis. Dans toutes les organisations, celui-ci est soumis à des cadences toujours plus grandes, tout en maintenant une pression économique forte. C’est là que le système dérape : heures non payées, amendes retenues sur les salaires, et pressions en tous genres sont monnaie courante. Même dans un pays riche comme la Suisse, les protections sont défaillantes, et c’est l’individu en bout de chaine qui paye le prix fort.
La régulation de ce secteur revêt alors un enjeu majeur pour garantir une concurrence loyale.
Résumé par Nicolas Inglard du documentaire, diffusé sur RTS le 14 avril 2022
https://www.facebook.com/watch/?v=1063831007562676
« Patron incognito, Finsbury »
Cette série illustre tout l’intérêt pour un patron d’observer, lui-même, sur le terrain les comportements de ses employés dans l’accomplissement de leur travail. L’idée peut, à première vue, être suspectée de voyeurisme ou d’espionnage, mais, si elle est réalisée de « bon cœur » et sincèrement, elle peut se montrer très utile pour les acteurs : le patron peut rectifier des erreurs comportementales, et les employés faire remonter au plus haut niveau les erreurs stratégiques que la direction aurait faites.
La première partie expose le but de la direction et présente le déguisement qui va être utilisé lors de la rencontre avec les employés retenus.
Puis vient la présentation aux employés du « directeur déguisé » par un responsable de Finsbury qui le présente comme un stagiaire ou un journaliste.
Reste enfin le dévoilement (quelques jours après le tournage) où on explique aux employés l’utilité de l’opération à laquelle ils ont participé. Ils sont critiqués ou félicités et parfois récompensés.
Résumé par Blaise Durand-Réville, diffusé sur M6 le 12 avril 2022